La myocardite : une toxicité rare mais grave sous immunothérapie - 09/11/19
Myocarditis: Uncommon but severe toxicity of immune checkpoint inhibitors
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Résumé |
Les chimiothérapies (anthracyclines) et la radiothérapie sont reconnues comme pouvant être responsables de complications cardiovasculaires au long cours. Désormais de nombreuses thérapies ciblées antinéoplasiques vont agir sur des mécanismes spécifiques, en particulier l’immunothérapie (anti-PD1, anti-PDL1, anti-CTLA4). Ces traitements ont récemment montré leur effet favorable sur le pronostic de différents cancers : mélanome, cancer bronchique non à petites cellules, carcinome urothélial, carcinome rénal, carcinome épidermoïde des voies aéro-digestives supérieures et cancer colorectal. Ils améliorent l’évolution spontanée de ces cancers. Des effets secondaires cardiovasculaires rares commencent à être décrits dans la littérature. Une des complications cardiologiques rare (environ 1 % des cas) dont le lien ne fait pas de doute avec l’immunothérapie est la myocardite auto-immune. La présentation clinique regroupe un cortège de signes variés : douleur thoracique, insuffisance cardiaque et troubles du rythme. La réalisation d’un bilan cardiologique préthérapeutique permet d’obtenir des données de référence pour éviter tout retard diagnostique. Le recours à un bilan biologique (troponine et brain natriuretic peptide) et un électrocardiogramme de repos à 12 dérivations sont nécessaires en urgence. Avec ces résultats, un avis cardiologique doit être pris rapidement pour discuter une surveillance en soins intensifs cardiologiques, la réalisation d’une échographie cardiaque et décider d’un traitement adapté (suspension de l’immunothérapie, ajout d’un traitement immunosuppresseur par corticoïdes). L’IRM cardiaque et les biopsies endomyocardiques permettront de confirmer le diagnostic de certitude et de réévaluer la balance bénéfice-risque de l’immunothérapie à distance de l’épisode de myocardite.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Traditional cancer therapies, such as treatment with anthracyclines and chest radiation, are known to induce cardiovascular complications. Currently, the increase of cancer therapies will involve new mechanisms such as cancer immunotherapies, also called immune checkpoint inhibitors (PD-1, PD-L1 and CTLA-4 inhibitors). These treatments have shown long-term remissions in subgroup of cancers, including melanomas, non-small-cell lung cancer, urothelial carcinoma, renal cell carcinoma, squamous cell carcinoma of the head and neck and colorectal cancer. Although these treatments will change the natural course of these cancers, they may sometimes induce cardiovascular complications, which has been reported as about 1 % in the literature. Currently, the physicians must keep in mind one uncommon but severe cardiac complication: auto-immune myocarditis. The clinical presentation may include various symptoms like chest pain, heart failure or rhythm disorders. In this situation, a baseline cardiologic check-up before starting cancer immunotherapy may be very helpful. Cardiac biomarkers (troponin and brain natriuretic peptide) and 12-lead resting electrocardiogram must be promptly performed when myocarditis is suspected. A cardiologist's opinion must be requested in emergency to discuss both a transthoracic echocardiography and the appropriate treatment (stopping immunotherapy, adding immunosuppressive treatment such as corticoids) and the monitoring in an intensive care unit. Cardiac MRI and endomyocardial biopsies may help to approach the final diagnosis. In this situation, other cancer therapies may be discussed.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie, Myocardite auto-immune, Pembrolizumab, Nivolumab, Ipilimumab, Cancer
Keywords : Immune checkpoint inhibitors, Auto-immune myocarditis, Pembrolizumab, Nivolumab, Ipilimumab, Cancer
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Vol 106 - N° 11
P. 1050-1056 - novembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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